Si vous avez connu André Courrèges à ses débuts et, si vous avez regardé ou apprécié l'homme qu'il est, vous comprendrez notre déception devant ce retour qui est loin d'être un retour gagnant pour la maison Courrèges.
J'aurais plutôt dit André "courage" pour celui qui, autrefois, quand je l'ai connu, luttait contre la maladie de parkinson et qui, chaque jour un peu plus, voyait sa main trembler devant sa feuille de dessin avec son feutre noir. Il avait un abonnement à Beaubourg et, presque chaque soir, nous allions admirer ensemble les mobiles de Calder dont il était extrêmement fan.
Si vous pensez que seulement mettre deux ou trois jupes courtes et quelques blousons de vinyles colorés vous feront une grande collection à la André Courrèges, vous vous trompez.
André Courrèges, c'est d'abord un homme du Sud celui qui, par sa vision futuriste des choses, a fait une introspection sur lui-même pour passer de la bourgeoisie de Pau au futur par sa création. Si vous avez pensé que reprendre ses thèmes aujourd'hui, vous permettrez d'être dans le futur, alors vous avez tort.
Vous êtes resté dans le passé. Lui, il aurait été non pas en 2015, mais sa vision voyait au-delà et aujourd'hui, il verrait en l'an 3000. À tous ceux qui ont connu André Courrèges, à tous ceux qui connaisse l'homme, j'ai de la peine et mon cœur saigne. J'espère qu'il n'est plus en capacité de voir ce désastre absolu.
Anonymode.
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