C’est dans une impasse juste derrière la gare de l’Est que je rencontre Bruno Schiepan. Il m’invite à rentrer et je monte un petit escalier qui nous amène directement dans son antre. L'homme est étonnant de calme et de douceur à la fois. J’avais déjà repéré son travail dans un restaurant place du marché St-Honoré le Nomad’s, mais aussi chez un ami commun.
Une plaque de PE déformée par la chaleur de ses outils vient produire une œuvre à la fois douce en surface comme les montagnes des Vosges et tranquille car le temps semble avoir fait son usure sur l'oeuvre. La couleur en tâches bien délimitées les unes des autres, rondes et de formes géométriques si bien proportionnées donne au final un tableau, une chaise, une table, un mur ou un plafond qui à sa vision ensoleillera votre vie.
Exilé pendant 7 ans à la campagne après une vie professionnelle dite normale! Il va parfaire sa technique et son art pendant que le monde continue à tourner. "Ce n’est pas seulement une recherche sur son œuvre mais c’était d’abord une recherche sur moi-même nous" dit-il.
L’artiste créateur, qui fait partie de ces gens qui ont la vision de notre monde de demain, présente une œuvre « Flower Power ». Les années 70 dans l'esthétique symbole de cette décade psychédélique avec une omniprésence des couleurs, « presque comme une obsession » comme le souvenir d'un quotidien aux couleurs vives qui ne reviendra plus.
Son œuvre est une partie de lui-même, et lui, fait partie de son œuvre, comme un rayonnement intérieur qui émane mécaniquement de lui-même.
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