Femmes et cinéma, la grande affaire ne date pourtant pas d'hier. Elle remonte plus exactement à 1962, date de la présentation de Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda. En racontant la journée particulière d'une jeune chanteuse en attente d'un résultat médical décisif (est-elle ou non atteinte d'un cancer?)
et amoureuse d'un homme qui part à la guerre, l'oeuvre posa pour la première fois un regard féminin sur des angoisses de femmes, signant l'entrée du féminisme dans le 7e art. Le propos libérateur du film ouvrit la porte à d'autres cinéastes désireux d'interroger la condition féminine. De la prostitution dans Klute (1971), avec Jane Fonda, à l'avortement dans Une affaire de femmes (1988). Du désir dans La Leçon de piano (1993), de Jane Campion, ou Romance X (1999) au droit à l'égalité au travail avec, plus récemment, We Want Sex Equality! (2010), de Nigel Cole. "Aujourd'hui comme hier, le cinéma est essentiel pour la cause des femmes car il a un impact fort sur les mentalités", explique Chloé Ponce Voiron, metteure en scène et militante à Osez le féminisme! Alors qu'on pensait ces combats dépassés, 17 Filles, des Françaises Delphine et Muriel Coulin, La Source des femmes, du Franco-Roumain Radu Mihaileanu, et L'Apollonide. Souvenirs de la maison close, du Français Bertrand Bonello, semblent les reformuler. Ou les formuler autrement.
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